Nos missions au quotidien>>Favoriser la recherche>>Recherches soutenues par l’AFMF

Retrouvez ci-dessous les projets soutenus par l’AFMF depuis 2014 pour un total de plus de 800 000€.

Tous ces projets ont été choisi par l’AFMF après une sélection rigoureuse grâce à l’appui de notre Conseil scientifique que nous remercions chaleureusement et de nombreux experts indépendants auxquels nous exprimons également toute notre gratitude.

Conséquences structurale et fonctionnelle de la mutation R481Q affectant le facteur de la voie de Fanconi SLX4/FANCP  (AAP 2023 – en cours)

Projet soumis par le Dr Patrick REVY

Résumé du projet

« Nous avons récemment identifié une patiente atteinte d’insuffisance médullaire constitutionnelle portant une mutation particulière dans SLX4/FANCP un des facteurs mutés dans la maladie de Fanconi. Nos premières analyses biochimiques révèlent que cette mutation abolit l’interaction de SLX4/FANCP avec SMARCA5, WRNIP1 et HELLS, des protéines impliquées dans la protection du génome et le développement du système hématopoïétique. Notre projet a pour but de comprendre l’impact fonctionnel de la mutation de SLX4 sur la stabilité du génome et le développement du système hématopoïétique. Nous réaliserons des expériences de biochimie, de biologie cellulaire et nous créerons un modèle animal portant la même mutation. Ces outils permettrons de déterminer quels rôles jouent SLX4, SMARCA5, WRNIP1 et HELLS dans la stabilité du génome et le développement du système hématopoïétique et de préciser leur implication dans la maladie de Fanconi et l’oncogenèse. »

Modulation de l’inflammation par la délétion 7q dans les leucémies aiguës secondaires à la maladie de Fanconi (AAP 2023 – en cours)

Projet soumis par le Pr Jean SOULIER

Résumé du projet

« Les patients atteints de maladie de Fanconi présentent très fréquemment une défaillance de la moelle osseuse et parfois un cancer du sang au cours de leur vie. Lors de l’évolution de la maladie vers le cancer du sang, les patients peuvent présenter des anomalies chromosomiques, dont la duplication du bras long du chromosome 1 ou une délétion du chromosome 7.

Dans une première partie du projet, nous chercherons à reproduire ces anomalies chromosomiques dans des souris chez lesquelles la maladie de Fanconi a été modélisée, afin d’étudier les mécanismes d’apparition des cancers du sang développés chez les patients. Puis nous nous attacherons à comprendre les voies biologiques impliquées dans la transformation leucémique et associée à la del7q, afin de mettre en œuvre un suivi adapté pour prévenir et traiter la transformation leucémique. »

FANC-ORAL » : Détection non invasive des carcinomes buccaux chez les patients Fanconi  (AAP 2023 – début en 2025)

Projet soumis par le Dr Arnaud BEDDOK et le Pr Juliette THARIAT

Résumé du projet

« La maladie de Fanconi est une affection génétique rare qui rend les personnes atteintes plus susceptibles de développer des cancers, dont une forme qui touche la bouche. Détecter ces cancers tôt est crucial pour améliorer les chances de survie. Notre équipe travaillera sur une méthode non invasive pour faire cela, en utilisant un simple brossage de la bouche pour prélever des cellules que nous pouvons analyser pour chercher des signes de cancer. Nous utiliserons plusieurs techniques scientifiques avancées, y compris l’analyse des gènes et des cellules, pour examiner les échantillons de bouche. Nous travaillerons en collaboration avec sept centres en France, qui nous aident à suivre les patients atteints de la maladie de Fanconi et à collecter les échantillons nécessaires à notre recherche. Nous prévoyons d’analyser les résultats de 67 patients, dans l’espoir que notre nouvelle méthode de détection sera aussi précise que la biopsie, la méthode actuelle standard. Cette recherche pourrait révolutionner la façon dont nous détectons le cancer chez les personnes atteintes de la maladie de Fanconi, améliorer leurs chances de survie et les aider à accéder à des traitements plus efficaces. Dans trois ans, nous espérons être en mesure de partager nos découvertes avec la communauté des patients et des médecins. »

Pour toute demande d’information sur ce projet, contactez-nous ou appelez Charles Bichet au 06 70 28 08 47

Projet : « Le phénotype atténué, un criblage thérapeutique naturel compensant la défaillance de la moelle osseuse dans l’anémie de Fanconi » (AAP 2020 – début en 2021)

Coordonnateur : Pr Jean Soulier, Equipe Génome et Cancer; INSERM/CNRS UMR 944/7212
Hôpital Saint-Louis et Université de Paris

Résumé du projet par le Pr Jean Soulier

Les patients atteints d’anémie de Fanconi (AF) présentent très fréquemment une défaillance de la moelle osseuse et parfois un cancer du sang au cours de leur vie.

Une partie moindre des patients présente un phénotype hématologique moins grave. Cela est en partie expliqué par la correction naturelle du gène malade dans un processus de « réversion ». D’autres patients n’ont pas de correction spontanée, mais présentent un phénotype « atténué » et le mécanisme responsable pour cette atténuation n’est pas encore connu.

Dans une première partie, nous chercherons des mutations génétiques acquises au cours de la vie dans les cellules du sang ou de la moelle osseuse de patients atténués. Ensuite, nous allons étudier les anomalies trouvées qui peuvent expliquer l’atténuation en utilisant des cellules dédiées à ce type d’analyse. Dans un deuxième temps, nous testerons si les cellules Fanconi portant ces anomalies ont un avantage sur les cellules sans anomalie. Pour ce faire, nous utiliserons un traitement qui cible les cellules souches (à la place de l’irradiation) et grefferons des souris Fanconi avec les cellules portant l’anomalie d’intérêt.

Ainsi, nous évaluerons si certaines mutations acquises au long de la vie protègent contre l’aplasie médullaire. En conclusion, l’analyse des cellules des patients nous permettra d’identifier des gènes atténuateurs ; l’étude des voies biologiques correspondantes dans différents modèles expérimentaux devrait nous permettre d’identifier des approches innovantes pour traiter l’aplasie médullaire.

Projet :  » Impact de la Maladie de Fanconi sur la fonction gonadique et la fertilité  » (AAP 2020 – début en 2021 – en cours)

Coordonnatrice : Dr Flore Sicre de Fontbrune, Praticien Hospitalier, Centre de Référence des Aplasies Médullaires

Résumé du projet par le Dr Flore Sicre de Fontbrune

La maladie de Fanconi est considérée comme responsable d’une infertilité chez les hommes et chez les femmes. Cette dernière a de multiples causes incluant une insuffisance gonadique liée à la maladie elle-même (insuffisance ovarienne primitive ou azoospermie), pathologies endocrinologiques, malformations et effets secondaires des traitements.

Les données disponibles dans la littérature sont cependant insuffisantes pour savoir sa fréquence réelle et l’âge à laquelle elle se développe (en particulier chez les hommes).

Cette étude a pour objectif de recueillir rétrospectivement et prospectivement de façon anonymisée dans le cadre de l’observatoire RIME les données concernant la fertilité et les grossesses d’au moins 150 patients de plus de 15 ans et de proposer via leur médecin réfèrent à ceux qui n’ont pas eu d’évaluation de leur fonction gonadique les examens nécessaires.

Une meilleure connaissance de ces paramètres est nécessaire pour établir des recommandations en termes de suivi de la fonction gonadique et de préservation de la fertilité chez les patients atteints de Maladie de Fanconi.

Pour contribuer et participer à ce projet de recherche, vous pouvez remplir des auto-questionnaires à télécharger ici

Projet :  » Oncogenèse des tumeurs solides dans la Maladie de Fanconi – Constitution d’une base de donnée pour biobanque  » (AAP 2020 – début en 2021)

Coordonnatrice : Dr Marine Cazaux, Interne en médecine, Centre de Référence des Aplasies Médullaires

Résumé du projet par le Dr Marine Cazaux

L’incidence des cancers solides chez les patients atteints de Maladie de Fanconi est en moyenne 50 fois plus élevée que dans la population générale, en particulier pour les cancers de la tête et du cou et ano-génitaux (jusqu’à 4000 fois). Les traitements de chimiothérapie et rayons classiquement utilisés pour la prise en charge des cancers solides ont une forte toxicité chez les patients atteints de maladie de Fanconi tel que des doses réduites sont utilisées en pratique, alors que l’efficacité et les effets secondaires de ces régimes n’ont pas été définis étant donné la rareté de la maladie.

De façon complémentaire à un recueil de données initié au niveau national concernant la prise en charge des cancers solides chez les patients atteints de Maladie de Fanconi, l’objectif principal du projet présenté ici est de constituer une collection de matériels tumoraux, afin de rechercher les anomalies génétiques favorisant les cancers solides et ainsi identifier de nouvelles cibles accessibles à des thérapies ciblées innovantes.

L’objectif final est de permettre le développement de thérapies efficaces à moindre toxicité et d’ainsi améliorer la prise en charge et la qualité de vie des cancers solides chez les patients atteints de Maladie de Fanconi.

Projet : « Le phénotype atténué, un criblage thérapeutique naturel compensant la défaillance de la moelle osseuse dans l’anémie de Fanconi » (AAP 2020 – début en 2021)

Coordonnateur : Pr Jean Soulier, Equipe Génome et Cancer; INSERM/CNRS UMR 944/7212
Hôpital Saint-Louis et Université de Paris

Résumé du projet par le Pr Jean Soulier

Les patients atteints d’anémie de Fanconi (AF) présentent très fréquemment une défaillance de la moelle osseuse et parfois un cancer du sang au cours de leur vie.

Une partie moindre des patients présente un phénotype hématologique moins grave. Cela est en partie expliqué par la correction naturelle du gène malade dans un processus de « réversion ». D’autres patients n’ont pas de correction spontanée, mais présentent un phénotype « atténué » et le mécanisme responsable pour cette atténuation n’est pas encore connu.

Dans une première partie, nous chercherons des mutations génétiques acquises au cours de la vie dans les cellules du sang ou de la moelle osseuse de patients atténués. Ensuite, nous allons étudier les anomalies trouvées qui peuvent expliquer l’atténuation en utilisant des cellules dédiées à ce type d’analyse. Dans un deuxième temps, nous testerons si les cellules Fanconi portant ces anomalies ont un avantage sur les cellules sans anomalie. Pour ce faire, nous utiliserons un traitement qui cible les cellules souches (à la place de l’irradiation) et grefferons des souris Fanconi avec les cellules portant l’anomalie d’intérêt.

Ainsi, nous évaluerons si certaines mutations acquises au long de la vie protègent contre l’aplasie médullaire. En conclusion, l’analyse des cellules des patients nous permettra d’identifier des gènes atténuateurs ; l’étude des voies biologiques correspondantes dans différents modèles expérimentaux devrait nous permettre d’identifier des approches innovantes pour traiter l’aplasie médullaire.

Projet :  » Impact de la Maladie de Fanconi sur la fonction gonadique et la fertilité  » (AAP 2020 – début en 2021 – en cours)

Coordonnatrice : Dr Flore Sicre de Fontbrune, Praticien Hospitalier, Centre de Référence des Aplasies Médullaires

Résumé du projet par le Dr Flore Sicre de Fontbrune

La maladie de Fanconi est considérée comme responsable d’une infertilité chez les hommes et chez les femmes. Cette dernière a de multiples causes incluant une insuffisance gonadique liée à la maladie elle-même (insuffisance ovarienne primitive ou azoospermie), pathologies endocrinologiques, malformations et effets secondaires des traitements.

Les données disponibles dans la littérature sont cependant insuffisantes pour savoir sa fréquence réelle et l’âge à laquelle elle se développe (en particulier chez les hommes).

Cette étude a pour objectif de recueillir rétrospectivement et prospectivement de façon anonymisée dans le cadre de l’observatoire RIME les données concernant la fertilité et les grossesses d’au moins 150 patients de plus de 15 ans et de proposer via leur médecin réfèrent à ceux qui n’ont pas eu d’évaluation de leur fonction gonadique les examens nécessaires.

Une meilleure connaissance de ces paramètres est nécessaire pour établir des recommandations en termes de suivi de la fonction gonadique et de préservation de la fertilité chez les patients atteints de Maladie de Fanconi.

Pour contribuer et participer à ce projet de recherche, vous pouvez remplir des auto-questionnaires à télécharger ici

Projet :  » Oncogenèse des tumeurs solides dans la Maladie de Fanconi – Constitution d’une base de donnée pour biobanque  » (AAP 2020 – début en 2021)

Coordonnatrice : Dr Marine Cazaux, Interne en médecine, Centre de Référence des Aplasies Médullaires

Résumé du projet par le Dr Marine Cazaux

L’incidence des cancers solides chez les patients atteints de Maladie de Fanconi est en moyenne 50 fois plus élevée que dans la population générale, en particulier pour les cancers de la tête et du cou et ano-génitaux (jusqu’à 4000 fois). Les traitements de chimiothérapie et rayons classiquement utilisés pour la prise en charge des cancers solides ont une forte toxicité chez les patients atteints de maladie de Fanconi tel que des doses réduites sont utilisées en pratique, alors que l’efficacité et les effets secondaires de ces régimes n’ont pas été définis étant donné la rareté de la maladie.

De façon complémentaire à un recueil de données initié au niveau national concernant la prise en charge des cancers solides chez les patients atteints de Maladie de Fanconi, l’objectif principal du projet présenté ici est de constituer une collection de matériels tumoraux, afin de rechercher les anomalies génétiques favorisant les cancers solides et ainsi identifier de nouvelles cibles accessibles à des thérapies ciblées innovantes.

L’objectif final est de permettre le développement de thérapies efficaces à moindre toxicité et d’ainsi améliorer la prise en charge et la qualité de vie des cancers solides chez les patients atteints de Maladie de Fanconi.

Modélisation de la transformation leucémique dans la maladie de Fanconi  (AAP 2017 – Projet réalisé)

Coordonnatrice : Dr Dominique Bluteau – Maitre de conférence – Ecole Pratique des Hautes Etudes – Laboratoire de recherche de Jean Soulier – INSERM

Le projet propose une étude de l’évolution clonale liée au chromosome 1, anomalie qui est associée chez les personnes Fanconi à une évolution vers une myélodysplasie ou une leucémie myéloïde aigüe. L’objectif de ce projet est de comprendre les étapes de cette transformation leucémique dans la maladie de Fanconi à l’aide de modèles d’études cellulaire et murin  pour, à terme, mieux prévenir et traiter de façon adaptée les leucémies chez les patients.

Les conclusions de l’étude :

L’établissement du modèle murin KOTg a permis de mettre en évidence que la surexpression de MDM4 attenue les altérations du développement observés dans le modèle KO. Ces résultats confortent l’hypothèse d’une activation de la voie p53 anormale au cours du développement dans un contexte Fanconi et que l’inhibition de cette activation a un effet positif sur la survie cellulaire.

A partir de l’étude approfondie des populations hématopoïétiques souches du modèle murin, l’équipe a pu montrer que :

  • Ces populations sont dans un état « inflammatoire » et que la surexpression de MDM4 restaure en partie un phénotype cellulaire au sein des cellules LSK normal.
  • L’état « inflammatoire » semble associé à une activation de gènes cibles de la voie p53 atténués par la surexpression de MDM4. La fonction et le rôle de ces cibles restent à évaluer.

Ce nouveau modèle devrait permettre de mieux comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires entrainant l’épuisement des cellules souches et les perturbations du développement, mais également de comprendre les étapes de la transformation leucémique dans la maladie de Fanconi. Son étude devrait, à terme, permettre de mieux la prévenir, la détecter et de tester des traitements potentiels pour limiter l’apparition de l’aplasie médullaire et les risques de SMD/LAM.

Lire le rapport scientifique complet de Mme Bluteau (mars 2019)

Photo de Dominique Bluteau

Histoire naturelle des patients atteints de maladie de Fanconi en France (AAP 2014 – Projet réalisé)

Coordonnateurs : Pr Régis Peffault de Latour – Coordonnateur CR des aplasies médullaires -service hématologie/greffe – hôpital Saint Louis et Pr Jean Soulier – chef de service du laboratoire d’Hématologie Biologie, hôpital Saint-Louis – INSERM U944 – Paris Diderot.

La question à laquelle ce projet souhaitait répondre était : devant quelles anomalies (cytogénétiques et/ou moléculaires) la transformation en cancer du sang est quasi inéluctable et donc l’indication d’allogreffe formelle et ce, quel que soit le type de donneur et, par là même, quelles anomalies permettent d’attendre la réalisation de ce traitement ?

Ce projet a donné lieu à une publication scientifique intitulée « Comment nous diagnostiquons et traitons les syndromes myélodysplasiques et les leucémies myéloïdes aigües dans l’anémie de Fanconi » que vous pouvez retrouver également dans le Fanconi-Info N°31 de septembre 2017

C’est dans ce cadre également qu’a été mis en place l’observatoire RIME, avec l’élaboration d’un questionnaire qui vise à recueillir les informations cliniques et biologiques de tous les patients Fanconi.

Photo pour illustrer le projet Histoire naturelle
Photo Projet histoire naturelle

L’hématopoïèse embryonnaire : à l’origine de l’oncogenèse dans la maladie de Fanconi  (AAP 2014 – projet réalisé)

Coordonnatrice : Dr Michèle Souyri – Laboratoire hémopathie myéloïde – UMR1131, INSERM

Le projet vise à démontrer qu’un déficit en cellules souches hématopoïétiques (CSH) est présent dans les sites d’amplification dès les stades embryonnaires dans l’anémie de Fanconi et que la moelle osseuse fœtale contient déjà un stock de cellules souches défectueuses.

Pour cela, l’équipe utilise 2 modèles complémentaires : des souris transgéniques FancG -/- et des fœtus humains issus d’interruption médicale de grossesse. Après avoir défini les profils qualitatifs et quantitatifs en CSH dans les 2 modèles, l’équipe comparera les profils moléculaires des CSH Fanconi dans les différents sites embryonnaires à ceux des CSH contrôles normales, afin de déterminer quelles sont les molécules spécifiques de l’amplification des CSH embryonnaires qui sont dérégulées dans la maladie de Fanconi.

Ces travaux ont donné lieu à une thèse sur « l’embryogénèse dans la maladie de Fanconi », soutenue avec succès par le Dr Carine Halfon Domenech en juillet 2017.

Photo projet hematopoïèse
Projet hemato embryon